Notre Histoire
L’Histoire du 4-H
Les 4-H n’ont eu besoin que d’une graine pour voir le jour aux États-Unis; en fait, techniquement un sac de graines, mais une seule avait la force requise pour lancer le mouvement. En 1901, le président Orwell, de l’Institut fermier du comté de Macoupin, au Missouri, offrait aux garçons du village un sac de graines de maïs. Le but était d’en faire la culture pour l’exposition de la foire de St-Louis, et ce, dans l’espoir de former un groupe de jeunes agriculteurs. Plus de 500 garçons répondirent à l’appel, faisant connaître un succès foudroyant à l’initiative d’Orwell. Les autorités scolaires, les parents et l’industrie agricole furent emballés par cette idée simple : les 4-H étaient nés.
En 1913, les 4-H établi leur premier domicile canadien à Roland, au Manitoba. Le Département de l’Agriculture donna alors aux jeunes Manitobains une douzaine d’œufs de volailles et de pommes de terre de race, en plus de graines, afin de pouvoir exploiter la terre durant plusieurs mois. Tout au long de l’exercice, un organisateur du Club supervisait les garçons et les filles, leur prodiguait des conseils et cherchait à leur donner des pistes de solution pour soutirer le meilleur résultat de leur plantation et de leur élevage. Cette initiative marqua le commencement du Club des Garçons et des Filles, le prédécesseur des 4-H. Ce Club établit plusieurs concepts qui sont encore aujourd’hui utilisés chez les 4-H, dont :
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La réglementation par rapport à l’âge
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Les membres doivent réaliser un projet
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Les membres sont guidés par un leader qui les supervise et qui leur offre une rétroaction constructive
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Le projet est présenté lors d’une journée des réusites
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Le programme devrait développer des habiletés en agriculture ou des aptitudes à la vie
C’est aussi avec ce club que le concept ‘’Apprendre en travaillant’’ est né. Le principe fondamental du club était d’apprendre par le biais de l’engagement des jeunes et de l’implication pratique. Bien que la devise des 4-H ne fût point officialisée avant 1942, les fondements de l’approche d’enseignement étaient bien entamés. La population remarqua l’influence positive du Club sur les jeunes de leur région respective. Le grand succès du programme au Manitoba ainsi qu’un mouvement mettant l’emphase sur l’éducation agricole chez les jeunes résultèrent vraisemblablement au développement d’autres clubs au pays.
Les années 50 amenèrent un lot de changements pour le programme du Club des Garçons et des Filles. Premièrement, en 1952, le programme changea de nom pour les 4-H du Canada. Le nom 4-H est sélectionné pour représenter les engagements des membres : tête (head), cœur (heart), mains (hands) et santé (health). C’est aussi à ce moment que le symbole fut décidé. Aux États-Unis, leurs congénères utilisaient déjà le trèfle à quatre feuilles en tant que logo. Les 4-H du Canada adoptèrent également le trèfle, mais y ajouta une bannière sous celui-ci avec l’inscription ‘’Canada’’. L’approche de l’apprentissage par le travail progressera peu à peu et ‘’Apprendre en travaillant’’ deviendra la devise officielle des 4-H. De la moitié à la fin des années 50, une mise au point est faite quant aux initiatives des 4-H puisqu’une orientation différente semble avoir été adoptée : l’emphase est placée sur les membres et leur développement plutôt que sur le projet adopté. Ainsi, par exemple, la recherche du meilleur veau ou de la meilleure plantation bifurqua vers l’individu le plus accompli ou encore la communauté ayant les citoyens les plus impliqués. Ces thèmes sont toujours présents à l’heure actuelle; développer le leadership et les habiletés nécessaires de façon à ce que les jeunes aient les outils pour atteindre leur plein potentiel et pour devenir des citoyens impliqués et consciencieux.
Les Clubs sont tranquillement apparus au Québec entre 1920 et 1930. Plusieurs sont encore présents aujourd’hui, conséquence d’une forte implantation dans la communauté. Dans le passé, nombre de ces Clubs étaient des clubs de jeunes fermiers, mais cela était bien avant la création de la Fédération provinciale des jeunes agriculteurs du Québec (JAQ), en 1969. Chacun de ces clubs avait leurs propres activités et fleurissait dans leur communauté respective sans savoir pour autant que d’autres organisations similaires à la leur prospéraient partout au Québec. En 1967, le collège Macdonald est contacté par deux groupes de 4-H, l’un de l’Alberta, l’un de l’Ontario, dans la perspective d’organiser un échange avec de jeunes Québécois. La Quebec Farmer’s Association s’impliquera dans le projet et enverra des formulaires d’inscription à des clubs de jeunes fermiers. Douze personnes furent choisies pour participer. Ces jeunes individus sont devenus des hôtes pour les visiteurs albertains, puis, à leur tour, ils ont voyagé vers l’Ouest pour compléter l’échange. Lorsque les délégués québécois sont revenus de l’Alberta, ils étaient étonnement surpris de l’organisation provinciale des 4-H. Ils reconnurent l’utilité qu’une telle association pourrait avoir au Québec et, lors d’une réunion en décembre 1969, ils réaffirmèrent le besoin de former une association provinciale pour les jeunes Québécois. En janvier 1970, la Fédération provinciale des jeunes agriculteurs du Québec fut formellement créée et comptait alors 11 clubs : Brome, Hatley, Haut-St-François, Howick, Huntingdon, Lachute, Montérégie, Ormstown, Richmond, Sawyerville et Shawville. La Quebec Farmers’ Association et le collège Macdonald ont contribué au succès de la nouvelle fédération. Plusieurs échanges et conférences sur le leadership ont lieu dans le début des années 1970.
Le premier Rallye Provincial, alors connu sous le nom de Calf Rally, a eu lieu en 1976.
L’organisation deviendra partenaire du Conseil canadien des 4-H en 1996.
En septembre 2002, le Conseil québécois des 4-H est créé.
Le programme des 4-H, bien qu’ancré dans un historique d’agriculture, reconnait l’importance de faire bénéficier son approche holistique et socialement consciencieuse à toutes les personnes intéressées par sa méthode d’enseignement. L’agriculture, l’alimentation et l’environnement seront toujours des apports importants au programme, mais les Clubs qui ne couvrent pas nécessairement les domaines de l’agriculture sont tout de même fondamentaux dans la vie des jeunes. Les jeunes des 4-H ont la liberté et la capacité d’aborder les problématiques leur tenant à cœur; c’est ce qui fait du programme des 4-H unique et en perpétuel changement.
